Comme déjà évoqué, l’Entente se soucie de la transition écologique pour la protection de son premier patrimoine qui est la ressource en eau et sa qualité. Le désagrément que nous vivons aujourd’hui, notamment dans l’approvisionnement montre nos faiblesses pour ne pas dire nos défaillances. La période est donc favorable aux réflexions. En lien avec la voie d’eau, le transport fluvial en est une. Alternative au transport routier, au bilan carbone favorable, le moment est propice pour un retour du fret fluvial. Vous trouverez en pièce jointe comment la profession s’y prépare et ses propositions. Bonne lecture et visionnage.

D.OURSEAU.
Président de l’Entente.

Communication d’Agir pour le Fluvial via l’association Roanne Fluvial (ARF).

Bonjour à toutes et à tous,

Assurant l’intérim du secrétariat de l’ARF, je vous transmets le communiqué que la Fédération « Agir pour le Fluvial » (APLF) vient de communiquer à la presse et aux « décideurs » politiques et économiques.
Tous promettent que rien ne sera comme avant après la terrible crise sanitaire qui ravage la planète. Le fret fluvial, comme le fret ferroviaire, devrait croitre sensiblement pour parvenir progressivement à limiter dans le domaine des transports, le réchauffement climatique et atteindre les objectifs vitaux de la COP21.
Cela suppose des décisions énergiques et des moyens conséquents. Il faudra donc choisir entre la voracité sans limite des financiers et l’avenir du genre humain et de notre planète. Localement, notre association est à même d’aider à la réflexion des responsables politiques et économiques pour construire des schémas logistiques s’inscrivant pleinement dans les objectifs fixés par les organismes chargés de lutter contre les ravages du réchauffement climatique. Les infrastructures fluviales et ferroviaires du roannais recèlent des potentialités réellement efficientes capables d’amorcer immédiatement le report modal jugé indispensable depuis 12 ans (Grenelle de l’Environnement) alors que les politiques menées depuis ont conduit au résultat inverse !
Plus que jamais nous devons renforcer notre capacité d’intervention pour être entendus des « décideurs ».
Faites connaitre nos objectifs, nos actions. Mettez le confinement à profit pour renforcer nos effectifs et donc, notre audience. Le bon sens doit l’emporter dans la période charnière qui va suivre.
Vous espérant toutes et tous en parfaite santé, je vous adresse au nom du bureau de l’ARF nos amicales salutations encore confinées.

Charles NOUAILHETAS – ARF

Tribune de la Fédération Agir pour le fluvial : Point de rupture

La crise est là et tous semblent découvrir tout d’un coup que la France n’est pas auto-suffisante, qu’elle est dans un rapport de dépendance extrême, principalement avec les pays du continent asiatique, et ce pour des produits de première nécessité.

Depuis des décennies l’économie française souffre des logiques de maximisation extrême du profit qui ont conduit à une généralisation de la délocalisation des fonctions de production vers des pays à faible coût de main d’œuvre. Il s’en est suivi une désindustrialisation de la France et le remplacement progressif des activités de production par des activités logistiques, car il fallait bien acheminer jusqu’aux consommateurs les produits fabriqués ailleurs.

En matière de transport cela s’est traduit notamment par un accroissement exponentiel des flux de conteneurs via les grands ports maritimes européens. Le mode fluvial a su s’adapter et des lignes régulières de conteneurs permettent de desservir les régions irriguées par nos grands fleuves.

La prise de conscience soudaine de la fragilité de notre système économique semble d’ores et déjà générer un changement dans les expressions politiques sur la mondialisation. Les prises de parole en faveur d’une réindustrialisation de notre territoire se multiplient, mettant en avant la question de la souveraineté nationale.

Sommes-nous arrivés à un point de rupture qui engendrera une modification structurelle fondamentale de notre économie et de ses besoins en transport ?

Les flux de marchandises en provenance de l’Asie vont sans doute décroître au profit de flux intérieurs ou intra-européens. En tout état de causes, comme ils l’ont toujours fait, les professionnels du fluvial sauront s’adapter aux modifications des flux. Les trafics intérieurs ils savent faire. N’oublions pas qu’aujourd’hui ils représentent 60 % du trafic fluvial en tonne-km.

Mais le moment est sans nul doute venu de se donner les moyens pour franchir un cap en matière de politique fluviale afin que ce mode puisse mieux répondre encore à l’évolution des besoins, avec une infrastructure plus performante, des bateaux plus modernes, des logistiques innovantes, des unités de transport Intermodal adaptées à tous types de trafics, etc…

Car au-delà de la crise du Coronavirus, il ne faut pas perdre de vue que nous sommes engagés dans une autre crise qui va durer bien plus longtemps et dont les conséquences à l’échelle de la planète seront sans commune mesure avec celle du Coronavirus : le réchauffement climatique. Il est clair que ce phénomène majeur place l’humanité face à ses responsabilités. La rupture des équilibres de la planète est là devant nous, elle appelle les pouvoirs publics à prendre des décisions drastiques en rupture avec les demi-mesures habituelles qui ont montré leur inefficacité.

Le secteur du transport est celui qui émet le plus de gaz à effet de serre, c’est celui qui appelle les plus grands efforts. Le basculement des flux de marchandises de la route vers la voie d’eau permet de diviser par 4 la production de gaz à effet de serre. Pour répondre à l’urgence climatique, il est par conséquent grand temps d’engager une politique offensive et ambitieuse en faveur du transport fluvial.
Les mesures à prendre sont parfaitement identifiées, elles relèvent des champs législatif, budgétaire, fiscal. Deux priorités : la régénération de l’ensemble du réseau, la mise en place de mécanismes pour répercuter le coût des effets externes des différents modes sur le coût final de la marchandise, afin de modifier les arbitrages des chargeurs en matière de choix modal.

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